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Cours - La sécurité

A part le cas de l'homme à la mer (voir cours correspondant) on peut se retrouver dans des situations nécessitant des gestes bien précis. Contrairement à ce que beaucoup pensent, le risque majeur pour un bateau n'est pas le fait d'avoir une voie d'eau mais l'incendie à bord.

 

Il est en effet beaucoup plus difficile de lutter contre le feu que contre l'eau. Vous trouverez donc à bord du bateau un extincteur, malheureusement bien petit. En raison de sa petitesse, il faut réagir rapidement et tout de suite essayer de circonscrire l'incendie (comme dans une maison). Les 2 points à risque sont la cuisine et les appareils électriques.

En cas de voie d'eau, vous aurez à votre disposition des pinoches, c'est-à-dire des bouts de bois coniques de différents diamètres permettant de boucher un trou ou plus fréquemment une vanne. Si le trou dans la coque est plus gros que les pinoches, il faut faire preuve d'imagination pour arrêter ou freiner l'entrée de l'eau. On peut y mettre des matelas en trouvant un moyen pour les maintenir sous pression, on peut essayer de coincer un gilet de sauvetage et de le gonfler,... Bref, une fois de plus, c'est le système D. En parallèle de cette action, on peut écoper (retirer l'eau avec une écope, un sceau,...). On peut également activer les pompes électriques prévues à cet effet.

En cas de gros temps ou de problème quelconque, chaque équipier a à sa disposition un gilet de sauvetage qui se gonfle soit grâce à un déclencheur automatique réagissant à l'eau de mer, soit par déclenchement manuel. Chacun aura également un harnais permettant de toujours rester relier au bateau. Il y a une ligne de vie (un cable ou un filin) qui court tout le long du bateau, permettant ainsi les déplacements en restant attaché.

L'outil indispensable pour appeler les secours et communiquer reste la VHF. Le canal de sécurité est le 16 (souvent matérialisé par un bouton rouge). Pour parler, il faut appuyer sur le bouton et le relacher pour entendre le correspondant. On est sensé être toujours à l'écoute de ce canal pour pouvoir aider les autres plaisanciers en cas de problème. Un message doit commencer par le type d'information qu'on va diffuser : PANNE-PANNE-PANNE s'il sagit par exemple d'un homme à la mer, d'une perte de safran du bateau, d'un dématage,... Les secours peuvent venir si besoin, un bateau aux alentours peut venir nous remorquer. Le célèbre MAYDAY-MAYDAY-MAYDAY n'est à utiliser qu'en cas de danger très grave : tous les bateaux doivent se dérouter pour porter assistance. Le type de message est suivi du nom du bateau répété également 3 fois. Puis on attend d'entrer en contact avec quelqu'un. On répète ce message à des laps de temps réguliers jusqu'à obtenir un correspondant. On précise ensuite nos coordonnées (X et Y), le cap suivi et la vitesse, le problème rencontré, le nombre de personnes à bord, on précise s'il y a des blessés.

On a à disposition à bord une malette de fusées de plusieurs type (feu à main, parachute, fumigène,...) permettant de se faire repérer. Il y a également un BIB, c'est-à-dire un canot de sauvetage. Il est fixé à l'extérieur et est indiqué dessus le mode d'emploi. En résumé, on fixe le bout au bateau, on jette à l'eau le canot, il se déclenche tout seul ou en tirant sur le bout, et ensuite on monte dedans en ayant pris soin de prendre un couteau pour couper le bout qui nous relie au bateau, ainsi que les papiers officiels, une VHF portable s'il y en a une, de la nourriture et de l'eau... On ne quitte le bateau qu'au dernier moment, juste avant que celui-ci ne sombre car celui-ci est bien plus repérable et dérive moins que le petit canot.

En résumé, il y a donc quelques outils de sécurité toujours présents sur un bateau (gilet, harnais, fusées, BIB, pinoches,...) mais un seul demande un minimum de connaissance pour bien s'en servir : la VHF.